J’ai testé pour vous: La Pêche au Varo
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J’ai testé pour vous: La Pêche au Varo

Un dimanche avec le Varo : le récit d'un pêcheur

Se découvrir une nouvelle passion...

Il y a quelques semaines de ça, et après de nombreuses années à entendre parler de cet animal plutôt insolite, j’ai essayé pour la toute première fois la pêche au Varo. Accompagnant depuis mon plus jeune âge mon père, un grand amateur de pêche et passionné de la mer, je n’étais pourtant pas tout à fait une novice dans le domaine des hobbies lagonaires. Mais la pêche au Varo s’est avérée être bien différente de toutes celles que j’avais pu essayer auparavant. C’est à Tetiaroa, que j’ai pu me livrer, curieuse et enthousiaste, à cette nouvelle expérience. C’est là-bas que Pa, originaire de l’île de Raiatea et expert incontesté du Varo, m’a proposé de me montrer les ficelles de sa passion.

Une pêche qui demande de la précision...

Ce jour-là nous partons donc en mission dans des eaux nous arrivant à peu près aux genoux. Cette pêche surprenante débute toujours par une mission de repérage. En effet il faut avant tout détecter les terriers où les Varo se trouvent. A ne pas confondre bien sûr avec les trous que la multitude de crabes et autres petites créatures étonnantes dans le même périmètre font eux aussi. Autant dire qu’il m’a fallu un moment avant de trouver mon premier nid de Varo. Concentrée, je parviens tout de même à repérer deux terriers dont je marque l’emplacement avec des tiges de bambou. Pa me montre ensuite son équipement méticuleusement préparé plus en détail. Il avait accroché son appât (qu’il m’a fait promettre de garder secret) autour d’un long hameçon (comme je n’en avais d’ailleurs jamais vu auparavant) qui est à son tour relié à une ligne qu’il garde avec lui dans son seau.

La pêche au Varo

La patience : la vertu du pêcheur

L'art de la pêche

Le moment est alors venu de se lancer. A tour de rôle, Pa et moi nous penchons sur les zones que nous avions marquées. Il m’apprend que chez les Varo, c’est toujours le mâle qui sort en premier, puisque c’est lui qui se charge de nourrir sa belle. Nous faisons glisser tout doucement l’hameçon dans le terrier et à peine a-t-il touché le sol que l’on sent une solide étreinte de l’autre côté du fil. Costaud le petit! C’est là la partie la plus délicate, et tout se joue à ce moment précis. Il faut tirer sur le fil assez fort pour ne pas que l’hameçon lâche, et à la fois garder une certaine souplesse. Suivant à la lettre les conseils bienveillants de Pa, et après quelques minutes de suspense, je parviens à ramener notre magnifique Varo jusqu’à la surface. Je vois enfin de plus près ce superbe crustacé d’une vingtaine de centimètres, avec son habit rayé et ses pinces impressionnantes, prisé par les connaisseurs.

Bien sûr tout ne se joue pas toujours aussi rapidement. La femelle par exemple (ils vivent toujours en couple) n’a donné signe de vie qu’au bout d’une cinquantaine de minutes. Dans ces moments-là, la patience du pêcheur fait toute la différence. Et c’est là aussi la beauté du moment.
Quelle expérience…! Plus encore que par la pêche en elle-même qui le passionne, Pa était lui aussi fasciné et appréciait clairement tout autant que moi d’être face à ce bel animal.
C’était pour mon compagnon de pêche et moi un beau dimanche ensoleillé à Tetiaroa.

La pêche au Varo
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