Perle de Tahiti : hommage à nos lagons
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Perle de Tahiti : hommage à nos lagons

Poe : n.c. perle fine – dictionnaire de l’Académie tahitienne

De là d'où je viens, chaque lagon porte un nom.

Celui de Tikehau s'appelle ‘Anapa te tai, le lagon étincelant. Ce nom, rendant hommage à son éclat les jours de grand soleil, mais aussi les nuits de pleine lune, témoigne de l'attachement qu'a toujours eu notre peuple à ses lagons.

Ces étendues bleues sont respectées, elles qui nourrissent des villages à la capitale, qui foisonnent de richesses, qui vivent et font vivre. L'un des trésors les plus précieux de nos lagons est, sans conteste, la perle.

Tikehau
Anapa te tai
Tuherahera

Artisans du lagon

Réputée dans le monde entier, elle est devenue, grâce à son incomparable beauté, l'égale des pierres précieuses.

Elle est communément appelée « Perle Noire » ou « Perle de Tahiti ». Ne vous y fiez pas, avec sa vaste palette, elle sait teinter sa robe grise de couleurs uniques, aux noms évocateurs : plume de paon, cerise griotte, ou encore aubergine. D'ailleurs, elle ne vient pas forcément du lagon de Tahiti, mais plus souvent des archipels des Tuamotu et des Gambier, et parfois de Taha'a, Raiatea ou Huahine.

Là-bas, les naissains (petits œufs d’huîtres perlières) se fixent aux collecteurs, dispositifs pour récupérer les naissains qui flottent librement au gré des courants du lagon. Ils grandissent ensuite paisiblement dans des paniers, accrochés à de longues cordes tendues à plusieurs mètres de fond. Puis, ils deviennent des huîtres perlières et se parent d'un manteau noir qui donne sa couleur primaire à la perle. Une fois adultes, les nacres sont confiées aux mains expertes de greffeurs pour la seule réelle intervention de l'homme dans le processus de perliculture. Elles repartent par la suite dans le lagon, cette fois pour créer les fameuses perles au lustre hypnotisant. Quand arrive enfin la récolte, ce sont les fruits du savoir-faire de ces fermiers de la perle qui sont collectés, à l'issue d'un long travail minutieux qui nécessite des années.

 

Nacre
Artisans
Greffeur

Perle passionnante de passionnés

Ce travail patient, proche de celui d'un orfèvre, Franck Tehaamatai s’en est épris il y a maintenant 30 ans.

À l'époque, il créa sa première ferme perlière à Takaroa, un atoll situé au nord-ouest, dans l’archipel des Tuamotu. Au fil des années, comme un viticulteur qui étudie et sélectionne méticuleusement le terroir où établir sa vigne — car à chaque terroir son cépage et à chaque lagon sa perle —, il implante soigneusement ses exploitations dans cinq atolls en veillant, aujourd'hui encore, à préserver les écosystèmes fragiles des lagons. Il est important pour la famille fondatrice que ses fermes exercent de manière responsable et durable dans ces environnements, en respectant les ressources.

Quelques années plus tard, Franck a développé un concept novateur : la perlerie. Un bar à perles où il est possible de choisir une à une, des perles nues de toutes formes et de toutes couleurs parmi un large éventail. Elles sont ensuite montées, percées ou fixées pour devenir des bijoux uniques, tout aussi uniques que les préférences de chacun car, des goûts et des couleurs, on ne discute pas, on en fait des trésors.

Cette innovation donne naissance en 2003 à l'enseigne Tahiti Pearl Market. Elle est réputée pour son attention au détail, ses pièces de joaillerie qui répondent à toutes les envies et pour les connaissances avisées du personnel de ses bijouteries, notamment celle de Papeete. C'est la passion de la perle, transmise en héritage, qui est à la source de ces boutiques. Elle met en lumière la richesse de nos îles et l'art méconnu de la culture de la perle.

Vous rendre chez Tahiti Pearl Market c’est vous assurer de repartir avec un trésor naturel et personnalisé de Polynésie, la démonstration de la beauté de chez nous illustrée par vos talents d’apprenti joaillier. Portées ou offertes, ces pièces sont des témoins qui traversent le temps, gorgées d’expériences — les vôtres, les nôtres, celles des familles d’artisans du lagon et celles d’une culture de notre bout du monde. Chez Tahiti Pearl Market, chaque bijou est façonné selon vos envies et reflète la beauté de notre culture, alliée à votre créativité. Trouvez la boutique la plus proche de vous en cliquant sur ce lien : les boutiques Tahiti Pearl Market 

À votre retour à la maison, il est probable que vous oubliiez les couleurs chaudes que prend le ciel polynésien au coucher du soleil. Il est bien possible que vous ne vous souveniez plus du doux parfum du sable fin lorsqu'on y bronze. Peut-être même que vous ne vous rappellerez plus les dizaines d’heures passées en vol pour rejoindre nos îles. Une chose est certaine : sur une paire de boucles d’oreilles, en bracelet ou en pendentif, une perle venue d'ici vous ramènera ici à chaque fois que votre regard croisera son éclat. C’est un bout de chez nous que vous pouvez ramener chez vous...

Et pour entretenir ses reflets et prendre soin de sa beauté, suivez les conseils sages de Tahiti Pearl Market, par ici : prendre soin de ses perles
 

Ferme Tahaa
Filet nacre
Nacre avec perle

La perle et nous

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours vu la perle comme le diamant de chez nous. Un joyau familier.

Le dimanche, il faut porter ses plus beaux habits pour aller à la messe. On voit ainsi souvent dans les églises des chapeaux fleuris et des éventails tressés et, dans les assemblées, des chemises tout juste repassées et des robes aux coloris variés. Nombreux sont les colliers aux perles généreuses ou les petits pendentifs plus discrets. Ma Mémé veillait toujours à porter sa plus belle paire de boucles d'oreilles en perles, qui n'est pas la même que sa paire de tous les jours.

tous les jours
assemblée
église

Une perle de souvenir

Petite, sur l'îlot juste en face de chez Mémé à Tikehau, un tonton avait installé sa ferme perlière, et on s'y rendait parfois pour jouer avec mes cousines.

Un jour, alors que le lagon brille aussi fort que le soleil dans le ciel, nous sommes trois enfants à courir de droite à gauche dans l'atelier aménagé sur pilotis, au-dessus du lagon. Mon tonton nous avait répété en pointant du doigt l'un des quatre coins du cabanon : "N'allez pas dans ce coin-là". Donc évidemment, c'est dans ce coin-là que nous nous sommes mis à jouer.

Je revois les immenses tables en bois aux pieds de métal, sur lesquelles sont posés de grands paniers remplis de nacres. Je vois encore les pinces, les gants et les brosses dont les poils en fer sont recourbés d'avoir nettoyé laborieusement toutes les nacres. À l'autre bout de la pièce, sur le petit bureau, les perles triées sont alignées sur un fin tapis blanc, juste à côté d’un pot de keshi. Les perles brillent jusqu’à projeter furtivement des couleurs sur les murs, comme si elles captaient la lumière pour mieux redistribuer leurs reflets arc-en-ciel.

Puis, je me rappelle le craquement de la planche en bois sous mes pieds. À peine le temps de baisser les yeux et je vois le sol s’ouvrir béant et l'eau claire du lagon. J’entends mon tonton qui accourt à ma rescousse, il m'attrape par le bras avant que je ne finisse de traverser le plancher et me dépose en sécurité. "C'est pour ça on a dit, faut pas aller dans ce coin-là", me gronde-t-il sévèrement. Je ne suis plus jamais retournée dans ce coin-là.

La perle, c'est notre diamant, pas parce qu'on la porte mieux ou différemment, mais parce qu'elle fait partie de nos us et coutumes, à en devenir un point commun et créer des souvenirs chez nombre d'entre nous, à travers tous les archipels. Nous la connaissons autant qu'elle connaît nos foyers. Qui n'a pas un souvenir autour de la perle ?

tapis de perle
nacre et perle
l'élue
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